agir entre acteurs du changement, parce qu'il est temps
comment se relier entre acteurs du changement? comment visualiser pour mieux comprendre, décider et agir? et puis d'autres liens de moi et d'autres toujours pour vous inspirer.
Hello les amis et bienvenue dans la lettre de mai!
au sommaire de cette édition:
faire équipe entre acteurs du changement
visualiser pour mieux comprendre, décider et agir
liens et ressources utiles
comme vous voyez, il y a de quoi faire et pour toutes les curiosités! j’espère que cette lettre vous sera riche et utile et je vous dis à tout bientôt, le mois prochain pour une édition très chaude 🥵 🥳
faire équipe entre acteurs du changement
suite à une belle discussion avec Laura Choisy récemment j’en reviens à un sujet qui m’a beaucoup animé par le passé: comment faire équipe au quotidien avec tous les autres “acteurs du changement”, tout ceux qui veulent faire bouger les lignes pour mettre un coup de propre et de beauté dans notre société humaine?
la question n’est pas évidente à traiter, mais j’ai quand même ouvert quelques pistes qui peuvent vous intéresser dans cet article. l’intention que je présente est celle de “gagner en puissance” pour gagner aussi en impact. si chacun développe sa propre entreprise dans son coin et cherche à faire grandir sa propre communauté, ce n’est pas un problème en soi mais ce n’est pas optimal d’un point de vue systémique - en effet, c’est une démultiplication des même efforts pour se développer, sans synergie et sans profiter des complémentarités de chacun.
la discussion est revenue, très similaire avec Mariana Mirabile et Julien Bouléris qui activent le réseau systems innovation (sur Paris) - passionnant de découvrir son engagement, son énergie pour développer ce réseau d’acteurs sensibles à la complexité et aux approches systémiques. beaucoup d’énergie pour faire découvrir la communauté, proposer des animations, créer des liens, activer des coopérations… beaucoup d’énergie mais avec trop peu de temps et trop peu de membres actifs encore… et ce problème, c’est très souvent le problème des communautés basées sur un modèle bénévole. vous vous rendez compte, des 10ènes de communautés d’humains qui veulent oeuvrer à la transition de notre société (les shifters, time for the planet, ouishare… pour ne parler que des plus grosses) - tous à partager une même intention profonde de faire autrement, de changer de culture, de croiser les regards, les compétences et les sensibilités pour plus de créativité et pour imaginer une société autrement, plus équilibrée et juste, plus intégrée dans le reste du vivant…
il n’y a plus besoin pour ces acteurs de se convaincre sur l’intention et chacun imagine le comment faire à sa manière ce qui crée une diversité d’axes de travail possible, ce qui est génial. cela dit, nous n’en sommes qu’à nos débuts quand il s’agit de “faire ensemble” - comment faire ensemble, comment activer un fonctionnement humain synergique à échelle locale, régionale, nationale et globale? beaucoup d’efforts et les recherches continuent, les essais erreurs, les tentatives…
j’en apprend d’ailleurs beaucoup sur le sujet en ce moment en suivant le mooc Designing Resilient Regenerative Systems que je vous invite à rejoindre si encore possible (et gratuit).
de mon côté, je sens toujours que ma place n’est pas dans une communauté mais dans le liens entre les communautés. je n’ai jamais réussi à m’installer totalement dans un groupe au point d’y concentrer toute mon énergie, toujours une voix qui me dit “et ailleurs, ça se passe comment? il n’y aurait pas des richesses à découvrir ailleurs pour les partager ici?” - alors je continue la balade, les rencontres, les liens… c’est l’intention du Discord que j’ai crée il y a quelques temps d’ailleurs: je ne souhaite pas faire une communauté de plus dans laquelle engager de l’énergie. c’est plutôt un espace d’accueil, un espace relai sur lequel j’aimerais connecter tous les humains actifs que je rencontre de toutes ces communautés - qu’ils puisse se croiser au détour de leur chemin et profiter d’enrichissements mutuels entre leurs communautés…
pourquoi prendre du temps de vie pour tout ça me direz vous? tout simplement parce que je crois (encore) en notre capacité humaine d’être pragmatique, efficace, et d’orienter nos projets vers la régénération et la beauté plutôt que continuer à dégénérer vers une médiocrité sans fond…
j’ai lancé récemment aussi un appel aux “leaders du changement”, ceux qui se reconnaissent dans la volonté de faire autrement pour développer un impact positif avec leur entreprise, que ce soit dans l’accompagnement des autres entreprises ou dans la production de leurs produits et services. dans cette aventure, tout le monde doit se transformer et évoluer - s’il reste des peurs soyons rassurés… évoluer c’est aussi la nouveauté, la découverte, comme un divertissement ++ parce que nous sommes les acteurs de cette aventure collective. et si cette aventure est complexe et qu’elle fait peur parce qu’il est très difficile de se projeter alors c’est peut-être là le point de départ de la transformation: arrêter de chercher à tout pris à savoir comment ça va se passer avant de vivre les choses, ce fantasme est destructeur!
alors que chacun continue de s’activer dans sa communauté mais que chaque communauté cherche aussi à tisser les liens avec les autres communautés, à imaginer les synergies en comprenant les complémentarités essentielles. voilà pour moi ce que nous avons à faire en tant qu’acteurs du changement - autrement dit plus poétiquement, “faire archipel”😃
visualiser pour mieux comprendre, décider et agir
j’initiais récemment le sujet par ce poste: il est très difficile pour une organisation de lire son propre fonctionnement sans un objet commun à visualiser. le dashboard de pilotage financier ne parle souvent qu’à la direction et les indicateurs restent très orientés business ce qui ne rend pas perceptible les autres dimensions de l’entreprise ou de l’institution. on cherche alors à mettre des systèmes en place pour capter toute la data possible et imaginable, une data qui doit être traitée, analysée et synthétisée sur ce dashboard qui doit être simple à lire pour décider et agir… la démarche devient très complexe et il faut de plus en plus faire confiance à la machine parce que l’humain n’est plus capable de comprendre de lui-même… il renforce sa dépendance à la technique.
quelle alternative nous propose le design et la systémique? la modélisation avec les moyens simple et archaïques du papier et du crayon. gardez le lien sous le coude, je développerais au fil du temps les techniques de la modélisation de systèmes dans le playbook 101 : design systémique et approche de la complexité. c’est encore à l’état de brouillon mais je vais mettre une priorité à son écriture: je sens vraiment un importance à pousser le sujet de la modélisation et de la visualisation tellement ça porte ses fruits à chaque fois que nous en produisons dans les projets que j’accompagne.
ce qu’il faut bien avoir en tête c’est que le langage parlé n’est pas le meilleur outil que nous aillons pour nous transmettre de l’information et coopérer. les mots sont porteurs de sens mais pas tout le monde associe le même sens aux même mots. pas tout le monde non plus n’emploie le même vocabulaire pour parler de la même chose et ce n’est pas exactement la même chose dont ils veulent parler vu que la différence de vocabulaire fait remonter une nécessité d’apporter des variances de sens qui ne sont pas perceptibles par ceux qui n’ont pas ce vocabulaire… bref, trop de mots, trop de blabla et tout le monde est perdu!
à la différence des mots, les traits, les ronds, les carrés, les flèches et tout un “langage de symboles” est bien plus commun à la diversité des modèles mentaux humains qui ont besoin de se comprendre pour faire ensemble. la modélisation systémique utilise les schémas, les symboles, le dessin pour “parler” de la manière la plus factuelle et neutre possible et c’est là tout l’intérêt: créer un objet commun, qui est support pour tout le monde et qui va servir de support aux échanges. cet objet coeur va synthétiser les compréhensions et va faire remonter tous les liens, les relations, les enjeux, les priorités, les zones de frictions et de fluidités, etc… un modélisation vaut mieux que de longs discours…
sans cet objet synthèse, les groupes humains perdent un temps énorme à présenter beaucoup de slides et à raconter beaucoup d’histoires… autant d’énergie pour se faire comprendre et convaincre qui pourrait être utilisée à travailler ensemble sur ce qui mérite l’attention et l’énergie de tous. raison de plus pour moi de compléter ce playbook 101 en commençant par enrichir la partie sur la modélisation systémique.
je vous invite à participer si le coeur vous en dit et sinon c’est moi qui viendrait vous chercher car comme pour avancer sur des projets, construire de la connaissance est bien plus riche à plusieurs!
c’est via ce book ou via cette lettre que vous pourrez accéder régulièrement à ces ressources pour la modélisation systémique et ses usages pour la priorisation et la prise de décision.
liens et ressources utiles
l’approche design se visualise normalement par un modèle à 3 cercles concentriques - désirabilité, faisabilité, viabilité - 3 axes à prendre en compte dans le développement de tout projet - mais la volonté d’agir plus justement au regard du reste du vivant et d’un avenir souhaitable invite à ajouter le 4ème cercle de la “régénération”, qu’il soit en plus des 3 autres ou plutôt englobant. dans tous les cas l’importance est de l’utiliser comme un garde fou pour se poser les bonnes questions (prochainement plus de ressources sur le sujet dans le playbook 101 - regenerative design)
pour Kévin, l’approche design commence surtout par penser l’espace, le contexte dans lequel les humains vont évoluer pour créer et imaginer de nouvelles choses. il faudrait développer plus de “soft spaces” pour faciliter l’émergence de ce qu’il nous est encore impossible à concevoir. une perspective qui a redéfini comment est-ce que j’initie mes démarches d’accompagnement.
je fais de plus en plus le choix de travailler “en marque blanche” en tant que designer. je n’ai plus la volonté de positionner ma marque, mon entreprise et de ce fait, me mettre en concurrence avec mes pairs, ces humains qui portent parfois la même intention que moi citée plus haut. alors, je préfère travailler en lien direct avec les dirigeants des entreprises partenaires, que ce soit pour le travail terrain et projet ou les démarches commerciales et marketing à pousser ensemble. c’est aussi un moyen pour moi de tisser les liens entre ces entreprises, détecter leurs complémentarités et les enrichir de ce que je peux découvrir des uns et des autres pour donner plus de puissance à tout le monde!
tu veux découvrir les côtés cachés du design sprint? voici l’épisode#2 des OFF du design sprint!
tu veux découvrir la suite du design sprint, qu’est-ce qu’il faut faire après pour s’assurer que le design sprint soit utile - Steph te propose le design sprint quarter, avec un canvas à télécharger pour bien l’appréhender
cadeau bonus - un petit tips pour gagner beaucoup de temps dans tes prises de RDVs
autre bonus - ce coup-ci c’est de la musique à écouter les yeux fermés pour voyager… le premier ep des “shots of music”
dernier bonus - un texte pour voyager aussi, mais dans le temps…
j’aimerais bien lister tous les think and do tank qui existent en france - l’idée derrière ce serait justement de voir comment les relier entre eux pour activer des synergies > si tu veux participer, tu peux m’aider à compléter la liste ici!
et bien voilà cette édition arrive à sa fin. j’espère que tu as découvert de belles choses et que ça t’ouvre des perspectives intéressantes? tu te doutes bien que j’aimerais t’entendre, découvrir tes rebonds d’idées, construire ensemble de nouveaux concepts et surtout nous activer sur des projets communs! alors tu as juste à répondre à ce mail avec un petit mot, rejoindre le Discord, m’appeler ou m’envoyer un sms!
au plaisir de continuer les partages dans la prochaine lettre!