Le tisseur de liens
Nous sommes tous animés au long de notre vie par un fil rouge... il semble que le mien soit dans les liens invisibles...
Imaginez un enfant de 6 ans sur un terrain de rugby, maillot un peu trop grand, qui court après le ballon ovale. Ce n'est pas tant le jeu qui l'anime, mais quelque chose de plus subtil : l'énergie collective, la magie qui opère quand quinze personnes se synchronisent. Sans le savoir encore, il apprend un premier rôle essentiel : capitaine, celui qui relie.
Quelques années plus tard, ce même garçon a 18 ans et s'affaire dans sa chambre. Post-its partout, listes de noms, plans griffonnés. Son anniversaire approche et ce qui le préoccupe n'est pas les cadeaux qu'il recevra, mais comment faire pour que ses amis de différents cercles – ceux du lycée, du quartier, du sport – puissent se rencontrer, échanger, peut-être même devenir amis à leur tour. La joie qu'il anticipe n'est pas celle de recevoir, mais celle de voir naître des connexions inattendues.
Le temps passe, les platines remplacent le ballon ovale. Dans la pénombre d'une salle, il observe les visages, ajuste le tempo, cherche ce moment précis où la musique devient lien invisible entre des inconnus. Ce n'est plus un DJ qui mixe des morceaux, mais un artisan qui tisse des connexions éphémères, qui transforme une foule d'individus en une communauté vibrant à l'unisson, le temps d'une nuit.
Pour l’anecdote, “Fabrice Liut” ça veut dire “l’artisan du peuple”…
Puis vient le temps des communautés. Autour d'un tiers-lieu nommé SOFFFA, j'ai participé à faire naître des groupes unis par une passion commune. Des designers et facilitateurs partageant leurs pratiques, s'enrichissant mutuellement. Des curieux rassemblés sous la bannière d’un projet, "Nouvelles Portes", explorant ensemble les frontières de leurs connaissances, osant s'aventurer là où ils n'iraient pas seuls.
Pendant sept ans, j'ai orchestré des design sprints, ces moments intenses où des personnes aux compétences diverses créent ensemble, transformant des idées en prototypes et des étrangers en collaborateurs, parfois même en amis.
Quand le monde s'est figé pendant la pandémie, j'ai ressenti l'urgence de rassembler, alors même que nous étions contraints à la distance. J'ai alors monté un collectif d'acteurs de la transition écologique, Archipel Kyosei, convaincus que c'est en unissant nos forces que nous pourrions avoir un impact plus significatif, que nous pourrions réinventer ensemble un futur qui semblait soudain si incertain.
De toutes ces expériences, de tous ces mondes traversés, j'ai surtout compris une chose essentielle : c'est en se liant et en coopérant avec des personnes qu'on n'aurait pas imaginé rencontrer que naissent les possibles, qu'émergent les innovations, les surprises, la joie et le sens.
Les plus belles créations sont souvent issues de la rencontre improbable d'univers différents.
J'ai cette conviction profonde que c'est précisément ce qui manque dans notre société actuelle – ces espaces de rencontre sincères, ces moments où l'on se reconnaît dans l'autre malgré nos différences. À mon échelle, j'essaie de tisser pour rassembler, et de rassembler pour faire société autrement.
Pour faire émerger un "nous" qui n'efface pas le "je", mais qui le magnifie.
Ce que je fais a changé de forme au fil du temps, mais jamais d'essence. Ma fonction “naturelle” reste la même – créer les conditions pour que les humains se sentent bien ensemble, pour qu'ils trouvent leur place dans un écosystème commun, pour que chacun puisse apporter sa couleur unique à la toile collective.
Je suis simplement là pour aider les liens à se tisser, pour que les rencontres deviennent possibles, pour que le "je" puisse parfois devenir "nous". C'est modeste, presque invisible quand c'est bien fait, mais c'est ce qui me fait me lever le matin.
Cette alchimie particulière qui se produit quand des personnes qui ne se seraient jamais croisées commencent à créer ensemble quelque chose de plus grand qu'elles-mêmes.
Alors si tu sens que des liens manquent dans ton environnement, que des ponts doivent être construits entre des personnes, des idées ou des mondes qui semblent trop éloignés, n'hésite pas à faire appel à moi. Parfois, tisser ces connexions peut sembler trop complexe, trop délicat – c'est précisément là que je peux être utile. Car après tout, nous sommes tous, à notre façon, des fils d'une même toile, destinés à nous croiser et à nous renforcer mutuellement.
Et toi, quel fil invisible relie tes passions et tes actions ? Quelles connexions inattendues ont transformé ton parcours ? Peut-être es-tu aussi, sans le savoir, un tisseur de liens à ta manière...
N'hésite pas à me partager tes réflexions en répondant à cette lettre. J'ai hâte de découvrir les fils invisibles qui ont tissé la personne que tu es aujourd’hui.
bonus 🎁 🧰
J’ai crée un outil de cette lettre, pour te permettre à toi aussi de devenir un tisseur de lien de génie, en partant de toi, de qui tu es de tes passions, tes communautés, tes envies… preneur de feedback pour l’améliorer et en espérant que ça te permettra de faire émerger plein de belles surprises 🫰
Merci Fabrice d'être un germe du vivant dans une société à tendance mortifère. Ton énergie alchimise la nouvelle Terre.
merci Fabrice pour cette chouette newsletter. Tisseuse de liens c'est certain