Les questions existentielles sont sans fin
Toujours ces questions qui reviennent et je ne suis pas certain qu’elles fassent vraiment du bien:
qui je suis? À quoi je sers sur cette terre?
Je retrouve la question de l’identité et celle de l’utilité. Je pense que celle qui est la plus importante est celle de l’utilité: l’identité sert à se repérer, s’orienter vers le terrain de son utilité.
En simple: trouver sa place et faire sa part. Sans plus se poser ces questions.
Mais qu’est-ce qui me dit que je ne suis pas à ma place à chaque seconde déjà, depuis le début de ma vie et jusqu’à la fin?
Après tout, ma place c’est la place que j’occupe déjà. J’ai un corps, c’est ma maison, mon véhicule, mon moyen de communication et de relations.
Voilà la réponse. Je suis déjà à ma place. Mais pourquoi est-ce qu’elle ne me convient pas?
Parce que j’attend quelque chose d’être à sa place. J’ai une construction mentale de ce que ça veut dire qui est un biais crée culturellement.
Si j’étais dans une situation de vie que je jugerais de succès, de pouvoir, d’accomplissement etc… je pourrais dire que je suis à ma place.
Si j’étais en train de laisser une empreinte, d’être utile au monde globalement, je serais à ma place.
Mais être à ma place en étant « juste » un humain parmi tant d’autres, tout autant anonyme que pleins d’autres… mon cerveau ne s’en satisfait pas. Il me dit plutôt qu’ainsi je suis personne.
Et être personne et à sa place, c’est possible?
Pour l’ego, le cerveau, non. Pour le corps et pour le cœur oui. Après tout, je suis là, j’existe.
Je suis.
J’ai besoin de quoi de plus pour me sentir exister et être? Rien, sauf si je passe par l’analyse et le cerveau.
J’ai un corps, en bonne santé. Je peux sentir et ressentir, éprouver des émotions et vivre de belles expériences.
Les questions devraient plutôt être:
Qu’est-ce que j’ai envie de vivre comme nouvelles expériences?
Qu’est-ce que j’ai envie de partager comme expériences que je connais et pratique déjà?
Comment est-ce que je veux profiter de mon corps, de mes sensations, de mes émotions?
Qu’est-ce que j’ai envie d’explorer, de découvrir, de créer et de partager?
Avec qui est-ce que j’ai envie de partager cette vie?
Je peux encore en trouver beaucoup d’autres de questions de cet ordre, ce qui compte c’est qu’elles me semblent plus juste par rapport à la réalité de la vie que les premières.
Comme toujours, ça demande un certain lâcher prise sur le connu. Ce connu qui est mental et qui veut tout garder sous contrôle.
Ce qui ne rassure pas est dans l’incertitude, l’inconnu et la surprise; c’est aussi le terrain de ce qui est vivant et stimulant.
Alors je ne sais pas qui je suis et à quoi je suis utile sur cette terre. Je sais par contre que j’ai envie de vivre pleins de choses et de les partager.
C’est pas encore gagné mais je crois que c’est suffisant. À méditer encore quelques temps.
💋