Une toute nouvelle histoire commence...
un lettre & un archipel pour changer de société et faire "société en archipels".
Hello à toi et bienvenue dans cette toute première lettre d’une toute nouvelle histoire… Une histoire de partage, d’exploration, de ressources, de recherche. Une histoire commune, partagée entre gens curieux et qui souhaitent sincèrement s’inspirer les uns les autres. Si tu lis ceci c’est que nous sommes alors un peu compagnons de route, et je t’en remercie. En échange, pas un mot d’introduction de plus, passons directement aux choses “sérieuses”.
L’archipel Kyosei.
C’est une sacré histoire que celle que je partage avec presque 15 compagnons. Nous nous sommes rejoins en octobre dans un espace de '“travail” en commun (SOFFFA, sur Lyon) simplement par invitation. Au départ, je souhaitais rapprocher quelques individus et collectifs proches du Comptoir, ce grand projet d’accompagnement à la transformation que je porte depuis 2 ans. Une simple invitation à +80 personnes que je voyais tous comme richement complémentaires. Au départ, par de règles, simplement une invitation à venir “travailler” dans le même espace et puis voir comment les liens allaient se faire (ou pas).
Aujourd’hui, ce n’est pas un Comptoir mais un archipel qui c’est formé. Un archipel c’est une forme d’écosystème porté par des paradigmes “dans le sens du vivant” : coopération, résilience, entre-aide, partage de la connaissance, de la recherche et des ressources en commun, open-innovation, etc… Les paradigmes d’un monde dans lequel nous aimerions vivre, alors nous nous sommes rejoins pour “oeuvrer ensemble” à ce grand changement sociétal en cours pour certains, en prise de conscience pour d’autres.
C’est une expérimentation continue, une remise en questions quotidienne. Ce sont des humains qui cherchent à développer un fonctionnement naturel ensemble, équilibré, juste… Et dans le sens du vivant parce que toujours, les modèles, méthodes, outils & pratiques que nous mettons en action sont inspirés par d’autres écosystèmes vivants : une gouvernance comme les fourmis, une gestion projet comme les oiseaux, une démarche de recherche-action et un partage de la connaissance et des ressources comme les champignons dans la forêt.
Le vivant, c’est notre garde fou. C’est le garde fou d’un archipel, des archipels. Parce que oui, nous ne sommes pas les seuls, très souvent nous en découvrons d’autres qui eux aussi veulent participer à une société qui “pense autrement pour faire autrement”. Une société en archipels émergentes depuis des années mais qui prend son ampleur et toute son importance dans les conditions et les besoins actuels de changements de notre société humaine… Une société en difficulté de santé, qui demande, à tous les niveaux, une grande action de soin, une régénération…
C’est pour moi passionnant de faire partie de cette “pirogue” (ce projet en langage archipel), cette aventure. C’est un travail de fond de recherche, de Design avec un grand D. C’est complexe, en approche nécessairement systémique. C’est porté par un vocabulaire inspirant et inspiré, poétique, qui invite au quotidien à révéler ce qu’il y a de plus beau en chacun de nous.
Pourquoi je vous parle des archipels ?
Parce qu’elles n’attendent que vous. S’il est temps aussi pour vous de prendre un virage, de participer à inventer une société autre que celle qu’on connait trop bien, sachez qu’il y a tout un parcours d’accueil pour ce “petit monde”. Edgar Morin, Damasio, Isabelle Delannoy & bien d’autres portent cet élan, cette pensée, cette tension : faire société autrement, société en archipels, archipels en îlots en coopération. Une coopération radicale, une sortie du monde de la prédation et de la concurrence. Tout simplement pour nous sauver, sauver l’humanité en péril. Et ce péril n’a rien de pessimiste, c’est même un processus tout naturel d’évolution de la vie. Après tout, l’humanité, ce n’est qu’une étape du vivant, un moment infiniment petit dans une existence elle immense et peut-être sans fin. Cela dit, dans les archipels, on l’aime notre humanité et on la voit bien trouver sa place “en symbiose” avec tout le reste de ce qui existe.
Je citerais Isabelle Delannoy : La "culture de la créativité, de l'amour, de la Coopération et de l'appartenance au vivant" qu'elle appelle à ensemencer n'est-elle pas "bien plus belle" que la "culture de la domination, de l'exploitation et de l'exclusion" que depuis des décennies nous cimentons au mépris de l'humanité ?
Voilà alors pourquoi je me lève le matin : oeuvrer à renouer avec le beau, le vivant, le joyeux. Et comment ? En soutenant le développement d’un des archipels de cette autre société possible. En appliquant des démarches “Designs” et en intelligence collective pour restaurer et régénérer les collectifs, les organisations et les territoires en périls. Tout ça peut paraitre une tache immense mais alors raison de plus pour tisser des liens forts, pour coopérer radicalement, pour rejoindre une même raison d’être plus grande que nous tous mais en même temps nécessaire pour Être, pleinement. C’est une aventure, et quel humain n’aime pas les aventures ?
Un humain & une lettre pour faire archipel.
Comme vous l’avez compris, tout se mélange, tout est lié, tout peu inspiré tout… Je trouve ça plutôt beau. Dans ces lettres (comme expliqué plus en détail dans la précédente), je pourrais vous parler de cuisine pour inspirer un changement de management, de yoga qui peut transformer le rapport aux démarches entrepreneuriales… Tous les sujets, par analogies, peuvent se relier à vos besoins, vos envies et inspirer vos démarches, à toutes les échelles. C’est aussi ça “faire archipel” : profiter d’une immense diversité de points de vues, d’expertises, de compétences, de connaissances, de sensibilités… pour grandir ensemble, pour débloquer des problèmes complexes, pour inventer de nouveaux modèles… Je dirais alors pour prendre soin, tout simplement.
Premières traces.
C’est une terme utilisé par Damasio dans son dernier livre “Furtif”. C’est aussi utilisé pour parler des informations en phéromones que se laissent les fourmis pour inspirer les bons comportements de groupe, par stigmergie. C’est aussi ce que je fais ici en partageant réflexions, concepts, projets, recherches & curiosités. Laisser des traces, c’est un moyen pour “faire ensemble” et inspirer, donner pour soutenir des dynamiques propres. Je suis persuadé de la richesse “des traces” de chacun, de cette matière singulière émergeant de chaque individu au cours de son “travail” quotidien. Tout le monde peut laisser des traces, d’un tweet à une thèse de recherche, d’une story à un documentaire vidéo. Ici, j’ai choisi la lettre, à chacun son médium de choix, suivant ses envies, son temps & sa dynamique.
Vous connaissez Seth Godin ?
Une autre lettre à suivre. J’espère que vous n’avez pas peur de l’anglais, je crois que je n’aurais pas le choix que de partager assez souvent du contenu dans la langue de S. Seth écrit des petites lettres, mais très souvent et toujours super efficaces et inspirantes. Sélection :
Which bridges?
Le pont est un moyen de créer une connexion, d’aller de l’avant, ailleurs. Seth utilise cette analogie pour soutenir l’importance de tisser de nouveaux liens, construire de nouveaux ponts pour remplacer les anciens si l’on veut changer de système. Trouver de nouvelles associations pour de nouveaux concepts, de nouvelles approches.
Ce que nous vivons maintenant c’est produit il y a 200 ans.
Petit article sympa de Slate pour illustrer les cycles de notre humanité. Tout est en changement constant, mais dans le fond, il y a des patterns qui se répètent, encore et encore. En anthropologie c’est des cycles de 40 ans, ici c’est une boucle sur 200 ans. Pandémies, révoltes, répressions… Ces enchainements d’évènements se retrouvent dans notre histoire quand on croit que c’est exceptionnel à notre temps… Le passé peut donner beaucoup d’informations pour lire le présent et même appréhender l’avenir quand on a besoin de perspectives. Encore une raison de “faire le pont” entre avant et aujourd’hui…
Apprendre à faire de la musique avec un synthétiseur ? Comment fabriquer des sons ?
Vous allez dire, rien à voir avec ce dont je parle depuis le début de cette lettre. Et justement, je vous laisserais faire le lien ! la musique est pour moi “sacrée” comme elle l’était pour les anciennes civilisations. C’est un langage universel, c’est un travail de la matière, de la sculpture directement connectée à nos émotions. Apprendre à fabriquer des sons avec un synthétiseur, c’est aussi apprendre à utiliser de la matière brute pour faire du beau, évoluer de la dissonance à l’harmonie… Un morceau de musique c’est comme un groupe humain qui coopère sur un projet, c’est de l’énergie brute qui s’active… C’est touchant ou c’est repoussant, c’est vivant ou stérile… Souvent je me dis que tout est Musique…
Et voilà pour cette première lettre. J’espère 🤞 qu’elle vous est précieuse. Elle regroupe des premières pistes, des premiers pas. En partant de ce qui vous active au quotidien, certains bouts peuvent vous ouvrir certaines portes… Mais aussi vous inviter à me contacter pour en discuter plus en détail… Une lettre est aussi une invitation à la rencontre ! A bientôt ! 💋
N’hésitez pas à la partager à qui de droit.
Mais aussi, répondre directement en laissant un commentaire. D’ailleurs, c’est quoi votre moment et heure idéale de la semaine pour recevoir ces lettres ?